La Passagère, un film tourné à Noirmoutier, sort au cinéma le 28 décembre

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Le film La Passagère, avec Cécile de France, sort en salle ce mercredi 28 décembre. Tourné (presque) entièrement à Noirmoutier, il s’agit du premier long-métrage de la réalisatrice Héloïse Pelloquet, qui connaît bien l’île pour y avoir grandi. Soutenu par la Région des Pays de la Loire et accompagné par le Bureau d’Accueil des Tournages, le film a également fait appel à de nombreux Noirmoutrins qui ont été mis à contribution, que ce soit devant ou derrière les caméras…

Héloïse Pelloquet a passé une grande partie de son enfance à Noirmoutier. Rien d’étonnant alors qu’elle choisisse ce décor naturel si familier pour venir y tourner son premier long-métrage. Elle y raconte l’histoire d’un couple de pêcheurs sur une île de l’Atlantique, dont l’amour chavire avec l’arrivée d’un jeune apprenti. Les paysages insulaires, le climat et la mer offrent le cadre idéal à la réalisatrice pour y filmer, de manière romanesque et naturaliste, l’envol d’une femme libre et moderne qui revendique son droit au plaisir et à aimer.

Un ancrage territorial fort

Le tournage a eu lieu durant 5 semaines, entre les mois d’avril et de mai 2021. Le port de l’Herbaudière, les plages, le cimetière marin, l’espace des mareyeurs, les cabanes ostréicoles de l’île sont autant de lieux où la production a posé ses caméras. Quelques scènes ont également été tournées en dehors de Noirmoutier : à Saint-Jean-de-Monts, sur l’esplanade de la mer et au Palais des Congrès Odysséa, à la gare maritime de Fromentine et en mer, notamment sur le ferry qui relie La Barre-de-Monts à l’île d’Yeu. La production a fait appel à de nombreux habitants qui ont participé, d’une façon ou d’une autre, au tournage. Certains pour y tenir un rôle et d’autres pour accompagner les équipes sur quelques scènes (comme les sauveteurs de la SNSM ou les marins de la compagnie Yeu Continent). À la manière d’un documentaire, Héloïse Pelloquet (qui est aussi chef monteuse de métier) a souhaité impliquer le plus possible les gens d’ici dans le film afin d’ancrer l’histoire dans son territoire.

La Passagère a bénéficié d’une aide régionale à la production de 200 000 euros, en partenariat avec le CNC, et a été accompagné par le Bureau d’Accueil des Tournages des Pays de la Loire dans la recherche de talents et de techniciens locaux. Une quinzaine de rôles secondaires et silhouettes ont été distribués à des comédiens professionnels ligériens, dont quelques enfants ; et une dizaine de membres de l’équipe technique (notamment pour la partie mise en scène et régie) sont des professionnels de la région.

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3 questions à la réalisatrice
Héloïse Pelloquet

Pourquoi avoir choisi Noirmoutier ?

Je suis originaire des Pays de la Loire et j’ai vécu plusieurs années sur l’île de Noirmoutier. J’avais déjà réalisé trois courts-métrages, Comme une grande, L’âge des sirènes et Côté cœur, qui ont été tournés tous les trois à Noirmoutier. J’ai commencé à écrire le scénario de La Passagère après mon troisième court-métrage, qui portait en germe des motifs que je voulais creuser davantage : un couple mal assorti et la rencontre de deux milieux distincts. Le lieu m’inspire. Tourner à Noirmoutier, en territoire familier, me permet d’ancrer mon récit dans le réalisme, de mêler le romanesque au naturalisme.

Quel est le pitch du film ?

J’ai voulu raconter l’histoire d’une femme mariée d’une quarantaine d’années, une travailleuse, qui va vivre une histoire d’amour avec un jeune homme. L’amant n’est cette fois-ci pas plus âgé que sa maitresse. Nous ne sommes pas non plus dans le schéma classique d’une bourgeoise désœuvrée, adultère par ennui. J’avais envie d’écrire le plaisir d’une femme qui ne se l’autorise pas facilement. Un droit au bonheur, tout simplement, porté par la beauté solaire de Cécile de France et la fougue du jeune Félix Lefebvre. Le milieu marin apporte un côté rude et physique aux personnages et l’aspect mouvant et imprévisible de la mer a quelque chose de romantique.

Quels sont les souvenirs les plus marquants du tournage ?

Le tournage s’est déroulé pendant le confinement, puis le couvre-feu. Nous avons donc vécu quasiment en autarcie avec les Noirmoutrins. L’accueil et leur mobilisation sur le tournage ont été très importants. Si certains habitants de l’île ou des environs ont un petit rôle dans le film, d’autres se sont montrés très précieux derrière la caméra, et notamment pour le tournage des scènes en mer. Des marins ont formé les trois acteurs principaux à la pêche. Ils devaient, par exemple, s’habituer au poids des casiers qui sont très lourds. C’était très important pour Cécile, Félix et Grégoire, qui avaient à cœur d’être crédibles et d’être les dignes représentants de cette profession à l’écran.

La Passagère

Sortie en salle : le 28 décembre 2022

De Héloïse Pelloquet – Why Not Production – avec Cécile de France, Félix Lefebvre, Grégoire Monsaingeon,

Chiara vit sur une île de la côte atlantique, là où son mari Antoine a grandi. Ils forment un couple heureux et amoureux. Elle a appris le métier d’Antoine, la pêche, et travaille à ses côtés depuis vingt ans. L’arrivée de Maxence, un nouvel apprenti, va bousculer leur équilibre et les certitudes de Chiara…

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